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« Une des grandes forces d’Antoine de Vinck fut de ne jamais abandonner ses recherches dans le domaine du design ni la fabrication de pièces de céramique utilitaire au profit de ses autres créations artistiques que l’on peut considérer comme plus originales. »

Par ses sculptures, Alain Mailland nous offre des utopies visuelles qui nous émeuvent, car elles conjuguent la grâce des plantes et l’énergie d’un derviche tourneur dans une ode élégiaque au vivant.

Françoise Espagnet a recueilli les paroles du céramiste autodidacte Yoland Cazenove, peu de temps avant sa disparition. Il nous parle avec passion de son art et de ses recherches pour les reflets métalliques à haute température.

Terrienne et presque « vulcanique » à ses débuts dans les années 1980 quand elle est encore imprégnée du métal et de la cendre des cuissons raku, la céramique d’Agnès His, alors non dépourvue de rondeurs et souvent flamboyante, a pris de l’élan, s’est mise à rêver du ciel et de légèreté, avançant sur des territoires graphiques et plastiques nouveaux.

Marc Uzan revendique une formation d’autodidacte qui répond à son goût d’indépendance. Son intérêt pour le mythique « sang de boeuf » l’a amené à inventorier les nuances infinies que peut produire le rouge de cuivre, à en pressentir la brillance et la matité.

La lumière. Voilà quelle est la "matière" de Gabor Ulveczki. Du scintillement à l'embrasement, du reflet à l'irisation, de la transparence à la réverbération, tous les termes qui définissent les états de la lumière s'appliquent avec pertinence à chacune de ses créations. 

À l’image de sa créatrice, l’art de Virginie Besengez est un art modeste, qui va à l’essentiel et demeure profondément ancré dans le réel, le « banal ». Et bien qu’elle présente ses oeuvres sous la forme d’installations, Virginie Besengez n’en reste pas moins viscéralement attachée à la notion de contenant et aux techniques les plus fondamentales, en particulier celle du colombin.

Depuis son séjour à Breda aux Pays-Bas en 1980 puis en 1997 à Shigaraki au Japon, Gustavo Pérez avait gardé le désir de travailler la porcelaine. L’invitation à la Manufacture nationale de Sèvres en 2006 a concrétisé un rêve secret. Au cours de brèves périodes et sur une durée de trois années, il a réalisé une cinquantaine de dessins, choisissant pour support trois formes appartenant au répertoire de la manufacture dont le plat Diane.

À l’initiative de l’association Les Traces Habiles, cet ouvrage a été récompensé par le Prix « La Pensée » de la Fondation Ateliers d’Art de France. Il révèle l’extraordinaire richesse et la diversité des processus créatifs à l’œuvre dans les métiers d’art.

Du textile au métal, du bijou contemporain, dont la virtuosité a fait sa réputation d’orfèvre inclassable, aux inlassables recherches de ses petites sculptures solitaires, Cathy Chotard n’a jamais cessé d’inventer.       

Parmi tous les matériaux qui, par principe, allument sa curiosité, l’or, si fort et fragile à la fois, est un terrain de jeu inépuisable.

À hauteur d'homme, le sculpteur-céramiste Dominique Bajard a construit une oeuvre puissante, à la fois ordonnée dans la pensée et travaillée par de secrètes injonctions. 

À la manière des choses vivantes cette oeuvre, issue de la nature, semble traversée par des transformations inachevées où sont emportés pareillement l'organique et l'inorganique , l'humain, mais aussi les règnes animal et végétal.

Partis de simples décors traditionnels, Claude et Slavik Palley ont progressivement fait de la faïence le support de véritables tableaux. Il leur a fallu pour cela redéfinir l'espace de la faïence, modifier les couleurs utilisées et maîtriser un art du pinceau apte à créer sur ce matériau difficilement domptable les plus fines nuances de dégradés comme les plus francs aplats.