Résultats de recherche pour : 'COULEURS SANS PLOMB POUR LA PORCELAINE'

Depuis son séjour à Breda aux Pays-Bas en 1980 puis en 1997 à Shigaraki au Japon, Gustavo Pérez avait gardé le désir de travailler la porcelaine. L’invitation à la Manufacture nationale de Sèvres en 2006 a concrétisé un rêve secret. Au cours de brèves périodes et sur une durée de trois années, il a réalisé une cinquantaine de dessins, choisissant pour support trois formes appartenant au répertoire de la manufacture dont le plat Diane.

Marc Uzan revendique une formation d’autodidacte qui répond à son goût d’indépendance. Son intérêt pour le mythique « sang de boeuf » l’a amené à inventorier les nuances infinies que peut produire le rouge de cuivre, à en pressentir la brillance et la matité.

A travers le tissu et la couleur, Ysabel de Maisonneuve est en exploration constante de l'espace et du mouvement. Grâce aux techniques de shibori découvertes au Japon et qu'elle ne se lasse pas d'expérimenter, elle rend hommage à tous ceux qui, au fil des siècles, ont tenté d'imprimer par leurs gestes un instant d'éternité. 

Une cosmonaute. Telle serait la meilleure façon d'appréhender celle qui aime à retremper dans l'étymologie grecque, navigatrice infatigable dans l'univers sans frontières de l'art. Bénédicte Vallet marie la porcelaine et la fibre naturelle. Ses "textiles céramiques" ouvrent le champ des possibles de ces matières primaires au coeur de deux artisanats ancestraux. 

Michel Cegarra, professeur d’arts plastiques à l’université de Lille III s’est rendu chez Charles Hair, céramiste potier installé à Thizay, près de Saumur, pour tenter de répondre à ces questions. C’est davantage la parole d’un amateur que celle d’un spécialiste, et cela était à l’évidence attendu.

Au commencement était la ligne qui partage toute chose. Sur le fil ténu de sa lame, inlassable et virevoltante, Hervé dansait et le monde s’ouvrait. Dans l’espace et sans filet, de sa première à sa dernière oeuvre, il a suivi une seule ligne : découper, assembler — en pratiquant l’art de la marqueterie massive.

Le céramiste unit l'esprit et la matière, avec laquelle il élabore l'œuvre de ses mains en une technique savante. Hélène Morbu fait partie de cette chaîne ininterrompue d'artistes passionnés, amoureux de ce travail créatif et patient par lequel s'exprime leur imagination...

Partis de simples décors traditionnels, Claude et Slavik Palley ont progressivement fait de la faïence le support de véritables tableaux. Il leur a fallu pour cela redéfinir l'espace de la faïence, modifier les couleurs utilisées et maîtriser un art du pinceau apte à créer sur ce matériau difficilement domptable les plus fines nuances de dégradés comme les plus francs aplats. 

« Je cultive la liberté de créer dans tous les domaines. » Valérie Boy s’affiche créative et bohème. Elle s’autorise à tout faire, de la laine à l’acier, du raphia au laiton, du meuble unique à la sculpture lumineuse, en passant par les miroirs qui révèlent l’âme des hommes.

Terrienne et presque « vulcanique » à ses débuts dans les années 1980 quand elle est encore imprégnée du métal et de la cendre des cuissons raku, la céramique d’Agnès His, alors non dépourvue de rondeurs et souvent flamboyante, a pris de l’élan, s’est mise à rêver du ciel et de légèreté, avançant sur des territoires graphiques et plastiques nouveaux.

La lumière. Voilà quelle est la "matière" de Gabor Ulveczki. Du scintillement à l'embrasement, du reflet à l'irisation, de la transparence à la réverbération, tous les termes qui définissent les états de la lumière s'appliquent avec pertinence à chacune de ses créations. 

Les sculptures fascinantes de Vero Reato s'inscrivent dans un imaginaire invincible et fragile, où l'inconscient collectif se révèle sans cesse. Artiste du béton, elle transforme la matière et sculpte le vivant, l'organique, créant des coraux d'âme et des boucliers d'immensité.